mardi 9 décembre 2008

L'hiver est lancé !

Cela fait quelques jours que la neige tombe flocon par flocon pour recouvrir le sol d'un tapis blanc. Mais jusqu'à dimanche, tout cela était timide. Dimanche donc, Eole a décidé d'accélérer les accumulations de neige. Et comme j'étais sur la route (Québec-Montréal) pendant ce temps, j'ai enfin pu avoir ma première expérience sous (un petite) tempête de neige ici. Lundi, le vent est toujours présent mais la neige a laissé place à un ciel clair synonyme de... froid. N'ayant pas regardé la météo le matin, je peux vous dire que -25°C (soit -33°C ressentie), cela fait sensation le matin ! Et aujourd'hui, mardi, la neige est revenue avec pas moins de 25 cm tombé. Et beaucoup de troubles dans Québec, même si on est habitué à ses conditions ici.

mercredi 3 décembre 2008

Les prix ne gèlent pas


Les premières neiges tombées n'y changent rien ! Le prix de l'essence à la pompe ne cesse de diminuer ici. Et dire que le litre d'ordinaire était à 1,25 CAN$ il y a encore quelques mois. Aujourd'hui : 84 cents, soit 55 cents d'euros (2 fois moins cher qu'en France il me semble). Cela ne motive bien évidemment pas les Québécois à se passer de leurs chars...

mercredi 5 novembre 2008

Eté indien

Après les premières gelées et les premières neiges, voici l'été indien. En effet, on est passé de -5°C - 0°C la semaine passée à 12-15°C cette semaine. Un adoucissement qui permet de mettre une dernière fois les T-shirts avant les gros pulls ;)

"C'était l'automne, un automne où il faisait beau
Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique
Là-bas on l'appelle l'été indien"
Joe Dassin

lundi 20 octobre 2008

Cirque du Soleil

Gros dimanche ! Après le football, on a changé de style en allant voir le cirque du soleil qui était ce week-end à Québec. Pour les 400 ans de la ville, Guy Laliberté, fondateur du cirque du soleil, a pensé à faire un spectacle unique gratuit ! Il fallait juste faire la file pendant 5h il y a 3 semaines pour obtenir les précieux billets. Mais cela valait le coup.
Le cirque du soleil a vu le jour à Baie-St-Paul, soit 1h de route au nord-est de Québec. La compagnie a gravé les échelons et à l'heure actuelle, le cirque du soleil est connu dans le monde entier : 5 spectacles permanents à Las Vegas, 1 à Orlando, 1 à Tokyo et 1 à Macao (Chine) en plus des spectacles temporaires qui passent de ville en ville.
Le spectacle proposé hier au colisée de Québec était vraiment saisissant. On a eu le droit à tout : jongleurs, trapezistes, acrobates, danseurs, équilibristes... Et tout cela avec coordination et féérie. 2h de spectacle gravés dans les mémoires.

Rouge et Or











En France, on connaît les Sang et Or, l'équipe de football de Lens. Ici, à l'Université Laval, on parle des Rouge et Or, l'équipe de football universitaire. Mais là, on parle de football américain. Après avoir assisté à des matchs de hockey et de baseball, il me restait à voir le football d'ici. Donc dimanche, j'ai été assisté au match Université Laval - Université Sherbrooke. Le match commence à 13h mais c'est tout un show auparavant. D'abord, on va se caler un bon gros déjeuner à Cora. Au menu : oeufs, saucisses, bacon, crêpes, toasts... tout cela à 9h ! Puis, on part vers le stade. Tout autour, des stands et de la musique à gogo. Et de la bière bien entendu.
Les portes ouvrent enfin. On se place en hauteur pour avoir une bonne vue. Je dois vous avouer qu'après 15 minutes de jeu (1 quart-temps), la mayonnaise n'a pas pris : je ne pourrais pas me faire à ce sport. Trop de pause, peu de jeu. Pour 60 minutes de jeu, le match aura duré au total 3h10 ! Faut dire aussi que les Rouge et Or ont vite écrasé leur adversaires (victoire 41-3). Mais on a tout de même passé un bon moment ensemble. Et il y avait les cheerleaders poru passer le temps ;)

vendredi 17 octobre 2008

Grève à l'Université Laval


Lundi, mardi et mercredi prochains, ne cherchez pas un professeur à l'Université Laval, vous risquez d'être déçu. En effet, après un référendum, la majorité des professeurs s'est prononcé pour un maximum de 12 jours cumulés de grève afin d'augmenter la pression sur le service des finances de l'Université. Motif : les salaires à l'Université Laval sont plus bas que ceux d'autres universités québécoises. Espérons qu'ils aient gain de cause rapidement car cela perturbe les cours de tous les étudiants. Et contrairement à la Belgique ou la France, lorsque l'on fait grève ici, c'est tout le monde qui fait grève. Pas de droit au travail.
Pour moi, cela ne change rien : au boulot dès lundi. On va tout de même profiter du week-end ;)

mercredi 15 octobre 2008

Elections


Hier était journée d'élections fédérales au Canada. Puisque le Canada est un régime parlementaire fédéral, tous les Canadiens (et donc Québécois) ont eu la possibilité de voter pour nommer leurs députés. On peut résumer en disant que 4 grands parties présentaient des députés à élire dans les 308 comtés : le parti conservateur, le parti libéral, le nouveau parti démocrate et le bloc québécois. Et oui, étonnant de retrouver un parti québécois au niveau des élections pour les députés canadiens. Mais il faut savoir que le bloc québécois a déjà été le 2ème parti avec le plus de députés fédéraux ! Ce parti est très populaire au Québec car il défend ses habitants.
Ces élections n'étaient pas initialement prévus dans le calendrier politique mais Steven Harper (parti conservateur), le premier ministre d'alors, a dissout la chambre des communes dans le but d'être, suite à ces élections, à la tête d'un gouvernement majoritaire. Et bien, cela a été un coup d'épée dans l'eau (à 300 millions de $CAN tout de même...) car le parti conservateur reste le parti avec le plus de députés mais sans toutefois avoir la majorité pour gouverner "royalement". En effet, le parti libéral, le bloc québécois et le NPD ont gagné (en cumulé) dans 163 circonscriptions alors que le parti conservateur a gagné dans 143 comtés. Steven Harper reste donc 1er ministre du Canada mais devra encore faire avec l'opposition.

mardi 14 octobre 2008

Ottawa - Gatineau



On en n'entend que parler en Europe mais ici on la fête : l'action de Grâce. Pour moi, cela n'a pas changer grand chose (j'ai pas mangé de dinde le dimanche) sauf le lundi férié, ce qui a permis à Anne et moi de se retrouver pour faire un tour à Ottawa et Gatineau. Pour ceux qui ne le savent pas, Ottawa est la capitale du Canada. Coincée entre la rivière des Outaouais et la rivière Rideau, la colline parlementaire est magnifique. Le grand bâtiment loge le parlement et le Sénat. A côté se situe la résidence officielle de gouverneur général Michaëlle Jean. La ville contient également les maisons du premier ministre canadien (à l'heure où je vous écrit, nous sommes en élection pour élire ce premier ministre) et de la gouverneur général. Pour en connaître plus, nous prenons l'amphibus, un bus capable de naviguer sur les rivières. On passe par le Marché Byward, devant la cathédrale Notre-Dame, puis on longe la rivière des Outaouais avant de passer de l'autre côté de Gatineau où nous laissons l'asphalte pour l'eau. La vue est magnifique sur Ottawa et son parlement mais aussi sur Gatineau et son musée des civilisations.
Après ce tour de bateau, excusez de bus, euh... je ne sais plus trop, on se promène le long du canal Rideau, un canal qui relie Ottawa à Kingston et qui est patrimoine mondial de l'UNESCO. Puis, on visite l'intérieur du Parlement. Le style est gothique et anglais. A faire !
Le dimanche matin, visite du musée de la Nature avec sa belle collection de fossiles de dinosaure et d'oiseaux canadiens. Puis direction le Parc de Gatineau pour un pique-nique suivi de randonnées à travers les feuillus de toutes les couleurs ! La belle période pour la rando ! Cela creuse la rando alors le soir buffet continental à volonté à Gatineau. Ventre plein, on dort bien ;)
Lundi, le ciel est couvert. L'idéal pour visiter le musée des civisilations de Gatineau. De l'extérieur, ce musée est énorme. En fait c'est le plus grand établissement culturel au Canada et le plus visité également. Son architecture fait de courbes (aucune lignes droites) représente les forces de la nature et les provinces du Canada. La visite durera 3h30 et est vraiment à faire. Au 1er, la plus grande exposition sur les 1ers peuples du Canada est vraiment impressionante. On retrouve ensuite sur les 3 autres étages l'histoire du Canada, l'histoire de la poste canadienne, les grand(e)s hommes et femmes du Canada et un cinéma Imax.
Mais il est déjà l'heure de repartir.

lundi 6 octobre 2008

Acropole des Draveurs



















Bon après vous avoir résumé nos vacances de fin aout, retournons à l'actualité. Hier, sortie dans le Parc National des Hautes-Gorges de la rivière Malbaie. A 2h de route de Québec, ce parc est réputé de tous les Québécois pour sa randonnée "l'acropole des draveurs". Sur la route, on peut contempler les couleurs d'automne de la région de Charlevoix. C'est magnifique avec les érables à sucre qui donnent de belles couleurs rouge vives. Il faut laisser la route du fleuve (qui longe le St-Laurent sur la rive Nord) pour rentrer dans les terres via la route des Montagnes. On commence à voir les monts devant nous et au loin de la neige aux sommets !
On arrive enfin au parc (avec quelques difficultés il est vrai car la route pour y aller n'est pas toujours bien indiquée). Un bus nous attend pour nous amener en bas de la randonnée. Nous ne sommes pas les seuls, il y a foule. Le 1er km est rude avec des escaliers naturels durant une bonne partie. On quitte les feuillus (bouleaux essentiellement) pour rentrer dans les épineux. La montée se fait à un bon rythme et en 2 heures nous sommes en haut du 1er sommet. Le vent froid nous oblige à remettre manteaux, gants et bonnets. La vue est magnifique. On y voit la rivière Malbaie entourée par les feuillus en couleurs d'automne. Quand on se retourne par contre, la place semble désertique. Ça et là, de petits arbustes luttent contre le gel et la neige. On continue vers le 2ème sommet où l'on se rend plus compte de l'altitude gagnée. Interdit pour ceux qui ont le vertige. Enfin, on atteint le 3ème sommet et dernier sommet accessible au public. Nous nous situons à 1148m (denivellation de 800m en 4,25kms). On a de la chance d'avoir du beau temps. Le soleil illumine la vallée.

samedi 4 octobre 2008

7ème jour des vacances : Grand Falls - Québec



















Dernier jour des vacances. On passe tout d'abord au jardin botanique du Nouveau-Brunswick pour y émerveiller nos yeux et nos odorats. De très beaux montages de fleurs mettent en scène des bisons, poissons, feux follets, indiennes. De nombreuses plantes sont encore en fleurs. Dommage que la saison des rosiers soient passée car le jardin dispose d'une très grande roseraie. Avant de partir, un petit tour dans la volière où de magnifiques perroquets, mésanges... nous attendaient pour nous montrer leur plus belles voix.
La route nous emmène maintenant à Rivière-du-Loup. On revient donc de nouveau au Québec pour manger dans cette belle ville où nous rencontrons une très sympathique artiste qui se fait une spécialité d'assembler des vitraux.
On retrouve le St-Laurent et les haltes le long de ce cours d'eau ne nous lassent pas. On prend la route 132 qui permet de passer à travers des villages pittoresques du Québec et de voir les fermes du coin. On s'arrête à Levis pour avoir une belle vue sur Québec, juste en face (il n'y a que le St-Laurent qui sépare les deux villes). Et c'est déjà la fin des vacances. Rythmé mais trop rapide à mon goût !

vendredi 3 octobre 2008

6ème jour des vacances : Carleton - Grand Falls
















Après avoir dormit dans le plus beau gîte du séjour, on monte (en voiture) le Mont Saint Joseph qui permet d'avoir une superbe vue sur la ville de Carleton, sur les fermes du coin et sur les Appalaches. Une petit Oratoire nous montre un crèche fait à partir de coquillages très réussie. Puis, on part direction du Nouveau-Brunswick, en passant par le Parc Miguasha. Encore un de ces Parcs protégé par la SEPAQ mais qui est également site patrimonial mondial de l'UNESCO. Là, ce ne sont pas les arbres qui intéressent les touristes, ni même la faune encore que... la faune d'il y a 370 millions d'années. Oui, je parle bien de fossiles et plus particulièrement de poissons et d'invertébrés du Dévonien. A ce moment, la Gaspésie était centrée autour de l'Equateur, permettant la prolifération de tout type de poissons. Plus de 18 000 spécimens ont été retrouvés dans ce site (où les touristes ne sont pas permis de prélever des fossiles). On y découvre aussi les étapes de la fouille archéologique et de l'évolution des poissons (certains poissons avaient des poumons et des branchies à l'époque comme les dipneuses aujourd'hui) mais aussi de la sortie des amphibiens et de l'apparition de l'homme.
On y mange une poutine avant de repartir et de passer la "frontière" du Nouveau-Brunswick. La route est longue et il n'y a rien d'autre à regarder que des arbres, de plus, le plus souvent des épineux... On arrive enfin à Grand-Falls et sa chute bien entendu. On va enfin se coucher dans un ancien couvent.

jeudi 2 octobre 2008

5ème jour des vacances : Percé - Carleton


















Départ du port de Percé, direction l'île Bonaventure. Cette île qui se situe à environ 3 kms de Percé constitue avec le rocher Percé le Parc National de l'île Bonaventure et du Rocher Percé. Ces deux "bouts de roches" font le bonheur des oiseaux marins. Le petit bateau de pêcheur, réaménagé en bateau de touristes, longe d'abord le rocher Percé des deux cotés. On peut y voir les strates à la verticale riches en enseignement sur la formation de ce massif. Puis, on s'approche de l'île Bonaventure. La mer est, selon le capitaine du bateau, très calme. Cela ne m'empêche pas d'être presque malade. Le bateau fait le tour de l'île et on peut voir des phoques tranquillement sur le ventre, en bas de l'île. Et les fous de Bassans ! Ils sont partout, dans les airs, dans la mer, sur la mer, sur les flancs de l'île. On les appelle fous de Bassan car ces oiseaux marins plongent à la vertical dans l'eau pour y pêcher le poisson. C'est impressionnant !
Débarqué sur l'île, on suit une guide qui nous explique la géologie de l'île (fait cocasse : l'île n'a pas d'eau potable), la faune, la flore (beaucoup d'épinettes). Le chemin qui coupe à travers l'île nous mène tout droit à la colonie de fous de Bassan. La plus grande colonie au monde de cet oiseau marin. Là encore, c'est impressionnant que ce soit visuellement ou olfactivement. Un tapis blanc devant nous. Ces oiseaux sont tellement en train de défendre leur territoire respectif qu'ils ne nous attaquent pas mais s'attaquent entre eux pour garder leur propriété privée. Quand l'un des deux parents part à la pêche, l'autre reste sur place pour la défense territoriale. D'ailleurs, cela les préoccupe plus que leurs propres bébés car si le bébé sort du territoire, il n'iront pas le rechercher ni le nourrir et il perira. Ils sont fous ces fous de Bassan !
On revient ensuite à Percé pour reprendre la voiture en direction de la baie des chaleurs, région de la Gaspésie située au Sud-Ouest où le climat est plus chaud. Sur la route, on visite le musée acadien de Bonaventure (la ville cette-fois, pas l'île). On peut y revivre les grands événements des Acadiens, des Français de la Nouvelle-Ecosse qui se sont fait chasser par le Anglais envahisseurs. Un fort mouvement d'appartenance acadienne se fait sentir dans la région.

mercredi 1 octobre 2008

4ème jour des vacances : Anse aux Griffons - Percé


Seulement 150kms de route. Mais beaucoup de choses à faire et à voir. Tout d'abord, on passe devant le plus grand phare du Canada : le phare de Cap des Rosiers (37 mètres de haut). Puis, on rentre dans le Parc Forillon. L'un des plus beaux parcs du Canada et du monde. Il est à la pointe Est du Québec. Des anciennes maisons de pêcheurs et de propriétaire de pêche sont restées intactes et nous montrent un peu mieux le mode de vie de toutes ses personnes qui vivaient de la pêche à la morue. Pendant que les parents font une randonnée jusqu'à la pointe, Anne et moi optons pour le kayak de mer. On a de la chance, la mer est peu agitée. Mais, il faut l'avouer, cela est assez facile de faire du kayak de mer à deux, d'autant plus lorsque le kayak a un gouvernail à l'arrière (orientable avec les pieds). Dans le golfe du St Laurent, on y croise macareux, mouettes, petits pingouins et des phoques. Ces derniers sont nombreux dans le coin.
On casse ensuite la croûte tous ensemble devant des bernaches peu farouches quand soudain un petit rorqual reprend sa respiration. Et on repart pour une petite randonnée vers un belvédère donnant un point de vue à 360° à coupé le souffle. On y voit la pointe Forillon, le phare de Cap des Rosiers et au loin le rocher Percé. Dans la descente, la faune québécoise nous réserve encore un petite surprise avec une sortie publique d'une gelinotte huppée, une sorte de perdrix.
On reprend la voiture direction Percé. On longe l'Océan Atlantique avant d'enfin voir de plus près le rocher Percé. Cette arche naturelle calcaire est des plus impressionnants. Il paraitrait qu'à l'époque de Jacques Cartier, le rocher contenait 4 arches. Une seule n'est pas encore tombée à l'eau.
Près du rocher, on rentre dans un restaurant typique de la petite ville de Percé pour y manger les spécialités : homards, crabes, crevettes, morues, flétans,...

mardi 30 septembre 2008

3ème jour des vacances : St-Luc - Anse aux Griffons


Comme un signe... Le matin même, le propriétaire du gîte nous montre une de ses vidéos d'observation d'orignaux. Sur le chemin, nous longeons la côte du St Laurent via la route 132 (elle fait tout le tour de la Gaspésie). On y croise un énorme parc éolien avec la plus grande éolienne à axe verticale au monde. Dommage qu'elle ne marche plus.
Puis, nous nous enfonçons dans les Appalaches en direction du Parc National de la Gaspésie. Avec une superficie de plus de 800 km^2, et 25 sommets de plus de 1000 mètres, ce parc est la hauteur du Québec habité. Plusieurs randonnées sont disponibles sur le site mais nous ne ferons pas celle qui mène au plus haut sommet, le Mt Jaques Cartier, car le sommet est dans les nuages et le temps nous manque. Nous ne pourrons donc pas observer de caribous car nous ferons une randonnée à basse altitude. Mais finalement le choix fut le bon car à peine partit depuis 15 minutes, nous apercevons entre 2 arbres un dos d'orignal. Un autre plus bas mais plus près de nous est là paisiblement. Elle (c'est une femelle) ne semble point déranger par notre présence. Elle broute l'herbe et les feuilles. Un orignal, cela ressemble à une vache croisée avec un cheval : c'est haut sur patte et la tête ressemble à celle des bovins. On restera à la regarder pendant 30 minutes. Arrivés en haut du Mont Ernest-Laforce, le vent s'est levé mais la vue est superbe. On voit les monts Albert et Cartier, totalement dépourvu de végétation.
On quitte le parc pour reprendre la 132 ou également appelé route des phares. On y croise des phares de toute beauté. La nuit tombe et il faut penser à manger. On s'arrête dans un petit restaurant sur le bord de la route où l'on y goute des joues et des langues de morues. On arrive encore une fois tard à notre gîte d'Anse aux Griffons...

samedi 27 septembre 2008

2ème jour des vacances : Baie-Comeau - St Luc



















Lever à 7h du matin pour s'endormir à 23h. Vous appelez cela des vacances ?!? Faut dire que la journée était bien chargée. L'objectif était d'arriver au rendez-vous de 11h pour visiter le barrage Manic-5. Après un copieux petit déjeuner (c'est le fun les gîtes avec petit déjeuner compris) de crêpes aux bleuets et au sirop d'érable, on part droit vers le Nord. On quitte Baie-Comeau, la grosse ville des environs, pour s'aventurer dans les bois où seule une route tortueuse passe. On ne rencontre pas plus de 10 voitures sur les 210kms. En fait, on voit plus de camions de foresterie que de "chars". Cette route ne permet pas de seulement déservir le barrage, elle permet d'aller au Labrador. Mais bon, là c'est 670 kms en plus et la route se transforme en chemin de terre...
Le long de la route s'accumule des lacs et des barrages à électricité : Manic-1, Manic-2, Manic-3. Leurs noms viennent de la rivière Manicouagan sur lesquels ils sont installés. On passe le 50ème parallèle puis après 2h30 de route nous voilà arrivé devant l'imposant Manic-5 ! C'est le plus grand barrage à voutes multiples et contrefort (1314 mètres de large pour 142 mètres de hauteur). On voit tout de suite très bien les voutes et le challenge relevé par les ingénieurs des années 60 pour réaliser une telle prouesse. La visite est gratuite alors on en profite pour mieux comprendre l'hydroélectricité (97% de l'électricité au Québec !). Le barrage a été fabriqué à cet endroit car une météorite tombée il y a plusieurs millions d'années a formé un réservoir d'eau naturel imposant (visible depuis l'espace). Le barrage n'est en fait que du béton ! 12 turbines, réparties dans 2 centrales, peuvent tourner en même temps suite à la chute de 150 mètres de l'eau du réservoir. Il peut ainsi fournir 2 600 mégawattheures. On passe à travers les voutes et dans les contreforts pour mieux se rendre compte que nous ne sommes pas grand chose par rapport à cette grosse masse. En haut, la vue est saisissante et on peut mieux apprécier la taille du réservoir (mais où est la fin ?). Une plaque commémorative rappelle que le premier ministre québécois de l'époque est mort à cet endrois la veille de l'inauguration du barrage, barrage qui porte d'ailleurs maintenant son nom.
Après avoir pick-nicker, nous reprenons la route en sens inverse pour retourner sur Baie-Comeau et y prendre un traversier pour aller de l'autre côté du St-Laurent : à Matane. 2h30 de traverse et il fait noir quand on arrive. Le gîte n'est plus qu'à quelques kms.

jeudi 25 septembre 2008

1er jour des vacances : Québec - Baie-Comeau



















La valise (traduisez coffre) de la Pontiac G5 rempli, nous voilà parti en direction de Baie-Comeau. On laisse derrière nous Québec et son château Frontenac et on s'aventure sur la route 138 pour 420kms ! Sur notre gauche, la chute de Montmorency domine l'île d'Orléans (à notre droite). La première halte sera le centre de relais de ski de la petite rivière st-François. Vous allez me dire : "mais il y a encore de la neige en aout là-bas ?". Non bien évidemment, à 806m du niveau du St-Laurent, il n'y a plus de neige depuis mai. Par contre, les pistes de ski ont laissé la place à un réseau de sentiers qui permettent d'avoir toujours cette aussi belle vue sur le fleuve et l'isle aux coudres (cf. message du 11 février 2008). Il est toujours autant surprenant de voir que la flore reprend autant de terrain alors que 3 mois auparavant, il y avait encore de la neige. Le vent est toutefois là pour nous rappeler que la route est longue. La route 138 continue de longer le St-Laurent pour nous emmener à Pointe-au-pic et son Manoir Richelieu. Lieu de villégiature de la région, le Manoir offre des chambres avec vue sur le fleuve. Mais ce n'est pas ici que nous dormirons... après avoir vu les prix des chambres.
A Baie Ste-Catherine, la route 138 débouche dans la "rivière" Saguenay (698kms de long, 1,2 kms de large au niveau de Baie Ste-Catherine) ! Il faut alors prendre un traversier pour aller de l'autre côté de ce fleuve qui se jette dans le St-Laurent. 5 minutes de belles vues sur le fjord du Saguenay et nous voilà arriver à Tadoussac. On a quitter la région de Charlevoix pour celle de la Côte-Nord. Là nous attend un bateau pour faire une croisière aux baleines. Après avoir été mis en appétit par des dos de Bélugas au loin, nous commençons à apercevoir des dosales de petit rorquals puis de rorqual commun (2ème plus grand animal au monde après sa célèbre cousine la bleue). Le moment est magique mais pour moi trop court.
Il commence à être tard et il est temps de finir la route pour arriver à Baie-Comeau. Sur la route, nous nous arrêterons encore quelques fois pour contempler les formations géologiques de la région (sable, roches sédimentaires) et se faire manger par les maringouins ! Un St-hubert comme souper et nous voilà arrivé à notre gite pour récupérer que cette grande journée.

mardi 23 septembre 2008

La veille du départ : observation de l'ours noir















Samedi 23 aout, une surprise attend Anne et mes parents. Après une petite marche d'1h30 dans les sentiers balisés de la station Duchesnay, nous nous dirigeons vers une cabane en bois devant lequel est stationné un bus d'écolier stationné. Un Québécois originaire du Lac St-Jean nous accueille et se présente au nom de l'association "Aventure Inukshuk". Un petit 1/4 d'heure de bus d'écoliers (cela rappelle des bons souvenirs même si ce ne sont pas les mêmes qu'en France) et nous voilà plongés en pleine forêt, entourés de sapins, d'épinettes et d'érables. En haut de notre mirador de fortune, jumelles et appareils photo en main, nous scrutons le moindre mouvement d'arbre. Et soudain, le voilà. Ou plutôt devrais-je dire, la voilà. Une ours d'une centaine de kilos débarque droit devant nous. Contrairement à ce qu'il s'est passé en Europe de l'Ouest, l'ours n'a pas été éradiqué des forêts au Québec. On le retrouve même en bon nombre (il est chassé d'ailleurs de manière controlée), essentiellement dans les parcs nationaux et québécois. Je ne parle pas ici de l'ours brun "grizzly" mais de l'ours noir, seul espèce d'ours présente au Québec avec l'ours polaire (mais habitant dans le Nord du Québec). Plus petit que le grizzly ou l'ours polaire, l'ours noir est tout de même impressionant et il ne faut mieux pas le déranger surtout au printemps en recherche de nourriture, ou avec ses petits.
En août, les ours sont en pleine recherche de nourriture pour faire leurs réserves hivernales. Alors "Gourmande", comme on la surnomme, s'empiffre de ses petits gateaux sucrés qu'avait placé préalablement notre guide. On pense qu'elle va en laisser aux autres mais non, elle reviendra finir son festin (si facilement attrapé). Puis d'un pas lent, elle repart dans les arbres, nous laissant repartir vers la vieille capitale.

Vacances au... Québec



J'ai pris mes vacances fin aout pour partir... au Québec. L'occasion de découvrir une bonne partie de l'Est du Québec avec Anne et les parents. Une semaine à parcourir les contrées de la région de Québec, de Charlevoix, de la Côte-Nord, de la Gaspésie et du Bas-St-Laurent. 2300kms de route (cf. route avec les haltes nocturnes) avec de nombreux souvenirs en tête.
Mais au lieu de résumer trop succintement cette grosse semaine, je vais exposer chaque jour dans un message.

samedi 16 août 2008

Soleil, bières, chips, sable fin : samedi typiquement québécois















Enfin ! Il est de retour et semble vouloir s'installer pour de bon. Mais qui ? Le Soleil !!!
Alors profitons en pour aller piquer une tête dans le lac St Joseph. A 30 minutes de Québec, on trouve du sable fin, des palmiers et un superbe lac qui attire baigneurs, campeurs, amateurs de seadoo (scooter des mers), de planche à voile, bateaux. Avec Marie-Eve, notre synthétiseuse de peptides, on l'a fait à la québécoise, c'est à dire : PROFITER.
2 bières et des doritos achetés au dépanneur sur la route, une serviette et voilà, c'est le bonheur. Et quand on a trop chaud, on va se rafraichir dans le lac.

Pontiac G5 SE 2007 = ma nouvelle voiture !


Juste un petit mot pour vous dire que je viens de faire l'aquisition d'une belle américaine ici à Québec (bon elle n'est pas qu'à moi car Anne a aussi investis dessus, merci chérie ;) : une Pontiac-G5. Cela va me permettre d'être plus autonome pour aller me promener autour de Québec et pour faire des aller-retour Quebec-Toronto.

Moby à Beauport
















Samedi 1H30 : des dizaines de milliers de personnes voient enfin arrivés la star de la soirée, le célèbre DJ Moby. A bientôt 43 ans, le new yorkais de naissance enchaîne les platines et CD pour faire monter encore plus haut l'esprit libéré de nombreux. Aucun de ces tubes, Moby montre bien qu'il est un DJ de génie et invente encore et toujours.
Le lieu où Moby se produit n'est ni New-York, ni Paris, ni Los Angeles ni même Montreal mais la baie de Beauport, arrondissement englobé dans le grand Québec. Pour le 400ème, l'organisation nous a encore gâté, après Mc Cartney et avant Céline Dion. Et tout cela sur le sable et avec du beau temps (enfin !).
Au programme de la soirée du 15-16 aout était également prévu Lost Fingers et un spectacle "Le chemin qui marche", très belle réalisation animée et musicale avec plus de 140 danseurs, chanteurs, acrobates et un ballon vidéo.
Rentré à 3H du matin mais passé une bonne soirée.

samedi 9 août 2008

Sam est déjà reparti :(


















Cela passe très vite une semaine et demie. Voilà déjà que le grand frère est repartit de Québec pour Paris. Pour lui les vacances sont finies. Mais on aura passé de bon moments ensemble : le week-end dans les cantons de l'Est avec les randonnées dans les parcs du Mont-Orford et Mégantic, la visite du vieux Québec by nigth, le visionnement du moulin à image, les poutines chez Ashton, les bières à la microbrasserie Barberie (cf. photo), le magasinage en place Laurier...
Il m'a promis de revenir voir Québec en hiver ;)

lundi 4 août 2008

Le grand frère est sur Québec
















Samuel a débarqué à Montréal il y a maintenant 1 semaine. 2 jours autour des gratte-ciel avant de débarquer ici. Pour lui, visite du vieux-Québec, du musée des civilisations, du quartier St-Roch, des plaines d'Abraham, de la grande-Allée... Il a put également goûter aux bières québécoises, au cheddar en grain, au beurre d'arachide, aux cotes levées... Dommage que le temps n'est pas au beau en ce moment. Le voilà tout de même partit pour un tour vers le Nord : Saguenay, Lac St-Jean, Charlevoix.

lundi 21 juillet 2008

Sir Paul

Coché sur leur calendrier du mois de Juillet depuis l'annonce de sa venue, nombreux étaient ceux qui attendaient l'arrivée de Sir Paul McCartney à Québec. Comme pour chaque gros événement à Québec, les plaines sont désignées pour recevoir. De nombreux fans de Paul ou des Beatles étaient présents dès l'aube ! Arrivé à 14H30, c'est une mare humaine qui se dressait devant moi et qui attendait devant les portes d'entrée des plaines. Ouverture à 18H, c'est la course pour se choisir une bonne place. Heureusement que des écrans géants permettent de satisfaire tout le monde sur le site des plaines mais aussi à l'extérieur des plaines. Plus de 230 000 personnes sur les plaines et au total, on parle de plus de 1 million de personnes aux différents sites de projection à Québec. J'ai vraiment eu de la chance d'être sur les plaines.
Stills et Pascale Picard chauffent la foule. Puis 21H30, le natif de Liverpool entre sur scène. La foule est en délire. Paul McCartney enchaîne les tounes parmis certaines des Beatles (Imagine, Hey Jude, Let it be..). Il fait plaisir à tout le monde et prononce même quelques mots en français. Il souhaitera bonne anniversaire à la vieille capitale avec le tube happy birthday. Des feux d'artifices mettront l'ambiance avec Live and Let Die. Avec son groupe, il reviendra par 2 fois en rappel pour plus de 2H30 de concert. Et notamment un rappel avec un chandail écrit Québec et le drapeau à fleurs de lys.
Que de souvenirs !

samedi 19 juillet 2008

Baseball


J'avais essayé le softball début juin mais je n'avais pas encore vu des pros jouer au baseball. Cela est chose faite maintenant. Jeudi, les Capitales de Québec acceuillaient les Surf d'Atlantic City (USA). Même si cela était un match de division inférieure à celle de la MLB, le niveau est très élevé. On a pu voir 2 circuits, des retraits en masse du coté des visiteurs et une victoire méritée des Capitales au bout des 9 manches (un peu plus de 2 heures de jeu).

Groupe Auger 2008


Voici le laboratoire Auger presque au complet (manque Isabelle sur la photo) avec Michèle la boss tout devant. Puis au 2ème rang, de gauche à droite : moi, Marjolaine et Jean-François. Dernier rang : Jérémie, Vanessa, Marie-Eve, Camille, Myriam et Mathieu.

Mouches, vers, cuillères, (truites?)



















Les Québécois adorent pêcher ! Ils pêchent toute l'année : l'hiver en faisant un trou dans la glace (pêche blanche) et le reste de l'année dès que les lacs sont dégelés. J'ai pu moi aussi tester ce passe-temps cette semaine dans la réserve sepaq de Portneuf. Un réseaux de lacs reliés par de nombreuses rivières nous attendaient. Le chalet "castor" bordeant le plus gros lac (Lapeyrère) fut notre demeure pendant les 2 jours. Les paysages sont magnifiques, restent plus qu'à remonter les truites grises, mouchetées et moulac. La motivation est à son comble le premier jour à 5H du matin. Malgré une rame cassée (n'est-ce pas Jérémie), on y croit toujours à 10H du matin. Mais il faut bien croire que les poissons ont trop chaud pour remonter et accrocher nos lignes. Et oui, triste constat, aucune prise durant les 2 jours. Pour compenser, on en a profité pour piquer une tête dans les lacs.

Cloture pluvieuse

Le festival d'été s'est terminé dimanche 13 juillet avec la grosse affiche : Linkin Park. Mais, ils n'étaient pas les seuls au programme : la pluie était aussi présente. Arrivé 2 heures avant le début du show, on était déjà tout trempé avant que la bande à Bennington ne débute. Mais ils nous ont réchauffé rapidement en interprenant tous leurs hits : "Faint", Papercut", "In the end"...

Chute et île


Pour ceux qui aiment voyager mais qui sont effrayés par les prix des hôtels, je vous conseille un site internet : www.couchsurfing.com. Derrière ce site se cache une communauté qui propose de dormir gratuitement chez eux, partout dans le monde. J'ai déjà profité du système (pour dormir à Toronto, Montréal et Manchester) et c'est à mon tour de rendre la pareille depuis que je suis à Québec. J'ai déjà reçu un couple de Français pour le carnaval d'hiver et un couple de Belges il y a un mois déjà. La semaine passée, j'ai accueilli un Français qui voulait profiter du 400ème pour visiter la vieille capitale. Et Denis, de son prénom, en a pris plein les yeux pendant 4 jours. On en a aussi profité pour aller voir la chute de Montmorency et l'île d'Orléans. J'avais déjà fait les deux sites proches de Québec avec Anne il y a presque 2 ans. Mais je dois vous avouer que cela m'a de nouveau étonné de voir la hauteur de la chute (83 mètres) et le fracas lorsque l'eau s'écrase sur le lac en contrebas. L'eau qui s'y écoule renvoie une lumière tellement blanche que l'on a l'impression que ce n'est pas de l'eau qui tombe mais du lait ! Un audio-guide permet de retracer la vie de la chute depuis le débarquement de Champlain jusqu'à aujourd'hui, en passant par la bataille de Montmorency entre les Français et les Anglais (remportée par les Français peu avant que les Anglais triomphent sur les plaines d'Abraham), et son importance dans le développement du réseau hydroélectrique. Quelques marches et nous voilà surplombant la chute. Et au loin, on peut apercevoir Québec et l'île d'Orléans, prochaine étape de la demi-journée. L'île d'Orléans, c'est la campagne et des points de vue bucoliques à 15 minutes de Québec. Les fraisiers, les champs de pommes de terre, les pommiers émergent de la terre alors que le Saint-Laurent laisse flotter péniches et planches à voile. Mais il est déjà temps de rentrer et de laisser derrière nous ces deux beautés naturelles.

dimanche 6 juillet 2008

Festival d'été


Voilà, c'est parti. Hier, après la dernière présentation de la cérémonie du 400ème, on a été voir Mes aïeux, groupe québécois fort apprécié ici, sur les plaines d'Abraham. L'endroit est idéal, avec une montée naturelle permettant à tout le monde de voir les groupes qui officient.Pour ceux qui connaissent pas mes aïeux, leur "toune" la plus connue est dégénération :
http://fr.youtube.com/watch?v=cKCRHhmHvjg
Aujourd'hui, Charles Aznavour sera la tête d'affiche.

vendredi 4 juillet 2008

La pluie puis les feux pour commémorer Québec et Samuel de Champlain


















3 juillet 1608, Samuel de Champlain fonde « l’abitation », premier comptoir en Amérique du Nord. Québec est naît. Le lieu n’est pas anodin : Québec signifie en algonquin « là où le fleuve se rétrécit », et offre une vue imprenable sur le Saint-Laurent.

3 juillet 2008, la première ville créée en Amérique du Nord célèbre donc ses 400 ans. De nombreuses personnalités étaient présentes malgré la pluie. Toutes les cloches du Canada ont résonné à 11H pour célébrer. Puis, l’après-midi, un spectacle mettant en scène Samuel de Champlain a précédé les feux d’artifice. Heureusement, la pluie a cessé pour laisser place aux plus grands feux jamais vues au Canada ! Du haut de la citadelle, la vue est superbe. Les feux tirés depuis le fleuve Saint-Laurent (une première !) ont duré 30 minutes. Un monde fou était présent, ce qui a provoqué par la suite des problèmes de trafic (1H45 pour rentrer chez moi en bus au lieu de l’habituel 25 minutes !). Mais cela valait le coup.

Maintenant, place au festival d’été avec Linkin Park, Aznavour, Iam, Mes aieux, Feist, Van Halen…

mercredi 2 juillet 2008

1er juillet, fête du Canada et jour de déménagement


Attention à ne pas se tromper : le 24 juin est la fête nationale du Québec alors qu’une semaine après (le 1er juillet) correspond à la fête nationale du Canada. De quoi se mêler mais il est vrai qu’avec mon séjour en Belgique, j’ai eu un bon entrainement pour ce qui est des rivalités-compromis entre peuples d’origine ethnique différent. Bon, toujours est- il que pour les deux fêtes, les plaines d’Abraham ont accueillit du monde et on a eu le droit à un superbe feu d’artifice hier soir.

Comme si les rues de Québec n’était pas déjà assez rempli par l’événement, le 1er juillet est aussi une date particulière ici : c’est à cette date que la grande majorité des déménagements se font. Les baux sont le plus souvent du 1er juillet au 30 juin. C’est assez délirant de voir tous ces pick-up, 4x4, trucks, camions chargés de meubles sur la route. Pour ma part, j’ai aidé Marjolaine et Marie-Eve (joli sourire sur la photo ;) le week-end précédent le 1er juillet.

Juillet est riche en événements : demain 3 juillet est la date officielle du 400ème anniversaire de la ville de Québec ainsi que le début du festival d’été, festival de musique qui dure 15 jours.

samedi 28 juin 2008

Un coli, des arbres et des chutes



Deux semaines assez remplies que je viens de passer… Anne m’avait dit que le vendredi 13 juin, je recevrai un coli. Et quel coli j’ai reçu ! 2 pattes, 2 bras et une jolie frimousse : Anne était là chez moi. Quelle surprise ! Elle a enfin découvert où vivais son J. Cartier à elle : l’appartement, les environs, les Québécois, le labo, la bouffe, les centres commerciaux… Mais, on en a aussi profité pour visiter le Québec et l’Ontario.

Le samedi 14, direction Duchesnay pour grimper dans les arbres, faire de la tyrolienne, marcher sur une corde suspendue. 4 circuits d’arbres en arbres et malgré les maringouins, beaucoup de plaisir mais aussi d’épuisement. Dimanche 15, petite visite de la citadelle de Québec où se situe la maison du gouverneur général du Canada.

Mais le meilleur était à venir : le week-end du 21-24 (non non les week-ends ne durent pas 4 jours ici, juste une exception due à la fête du Québec du 24 juin), direction l’Ontario. Une journée tout de même pour arriver à Toronto (9H de route sans compter les pauses). Dimanche on visite Mississauga (petite ville de 700 000 habitants rattachés à Toronto) et les vues sur le lac Ontario. Tellement immense que l’on se croit devant un océan. Puis l’après-midi, on visite Toronto et le château Casa Loma, construit en 1911-1914 par un riche canadien du nom de Pellatt. On finit par la plage de Toronto aménagé le long du lac Ontario.

Le lundi 23, la Chevrolet Impala file vers les chutes du Niagara. Deuxième surprise de la quinzaine : Anne a réservée une chambre avec vue sur les chutes. Malgré l’exagération touristique fait autour des chutes, un seul mot : SUPERBE !!! Situées à la frontière du Canada et des États-Unis, les chutes du Niagara permettent de relier le lac Érié au lac Ontario. La chute la plus connue est du côté canadienne : celle en forme de fer à cheval. Ce n’est pas vraiment la hauteur qui impressionne (environ 52 mètres alors que les chutes de Montmorency font 83 mètres de haut) mais plutôt la largeur et le débit : 2800 m3 d’eau/seconde. Un bateau Maid of the Mist nous amène à quelques mètres des chutes et on peut alors sentir toute la puissance de la chute. Sur le retour, on peut contempler les autres chutes : celles du coté américaine qui bien que moins impressionnantes sont tout de mêmes très belles. Le soir, nous pouvons contempler les chutes depuis la chambre puis aller refaire un tour sur le chemin les longeant afin de mieux admirer les jeux de lumières.

Mardi, c’est déjà l’heure de repartir des chutes. On longe pendant un petit bout le lac Ontario avant de reprendre l’autoroute vers Montréal puis Québec.

Jeudi, Anne est repartie… me laissant avec beaucoup de souvenirs.

mercredi 11 juin 2008

Wendake


Samedi, petite sortie pas très loin de Québec : le village Wendake. On prend le bus en direction du nord puis on longe la rivière Saint-Charles pour arriver à la réserve Wendake. Québec possède donc une réserve amérindienne. Les Wendake sont des hurons qui ont notamment aidés les Français contre l'alliance Anglo-Iroquois. Mais par la suite, ils ont malheureusement été "tassés" comme on dit ici et ont du abandonnés leur terres pour se retrouver dans cette réserve proche de Québec. La réserve comprend un village reconstitué permettant de mieux comprendre comment vivait ces indiens. J'ai pu gouter au Caribou avant d'aller visiter leurs maisons longues où toute la famille vivait (couple avec parents, grand-parents, tantes, oncles.. cela pouvant aller jusqu'à plus de 50 personnes). On y découvre aussi que le sauna existait chez les amérindiens bien avant qu'il n'arrive en Occident (ils appelaient cela la tante de sudation). Il était très utilisé en hiver pour palier l'impossibilité d'utiliser la rivière glacée : les indiens s'y installaient pour ouvrir les pores de leur peaux et ainsi éliminer crasse et toxines avant de se jetter dans la neige. Les modes de déplacement des hurons (peuples semi-nomades qui cultivaient le maïs et les fêves notamment) y est également expliqué dont le canot et les raquettes à neige. On croise aussi le long du "parcours" un tee-pee.
Bonnes nouvelles pour les amérindiens aujourd'hui : le gouvernement canadien fait publiquement ses excuses aux amérindiens pour le traitement fait aux enfants lors de leur "instruction" dans les pensionnats catholiques.

dimanche 25 mai 2008

Parc Jacques-Cartier


Aujourd'hui dimanche, le soleil était au rendez-vous et le vent peu présent. Des conditions idéales pour aller faire un tour dans un des gigantesques parcs du Québec. A 1/2 heure de route de Québec se trouve le parc Jacques Cartier. Ce parc est composé de grandes vallées bordées de versants abruptes. La rivière Jacques Cartier y passe en son centre et est rejoint par d'autres cours d'eau tel la rivière Sautauriski, la rivière à la Chute... Ici et là bourgeonnent des lacs plus ou moins gros et des cascades plus on moins hautes. Les feuillus, quant à eux, ont repris de leur superbes après un long hiver. Bref, le dépaysement est saisissant.
Les sentiers aménagés sillonnent les bouleaux, érables, épinettes, pins. Chaque zone a son odeur caractéristique suivant sa composition. On découvre également des grottes formées suite à l'éboulement de roches (lors de la dernière glaciation) qui abritent de la neige et de la glace.
Le parc permet de faire, en plus de la randonnée, du cano, du rafting, du camping, du vélo. Un site préservé qui montre de manière brute toute la beauté de la nature québécoise.
Dommage que les loups, ours, orignaux, porc-épics et castors s'étaient cachés lors de notre venue.

vendredi 23 mai 2008

Journée des patriotes













Lundi passé était journée fériée au Canada (sauf à l'Université Laval qui a changé cette journée par celle de la fête de l'Université). Mais demandez aux Québécois à quoi correspond cette journée et vous obtiendrez des réponses différentes. Au Canada, le lundi de la semaine du 24 mai, soit le 19 mai cette année, est la Journée de la Reine Victoria. Elle permet de célébrer la souveraineté de la Reine. Mais cela ne doit pas trop plaire aux francophones américains qui ont décidé de faire de cette journée la journée des Patriotes, afin de rendre mémoire à la rébellion des Patriotes
de 1837-1838 qui s'opposaient à l'oligarchie britannique.
L'histoire ne dit pas si les Anglais ont particulièrement aimé cet "add-on" festif inauguré depuis 2001.

dimanche 18 mai 2008

Quebec acceuille les championnats du monde


Aujourd'hui, c'est la grande finale du championnat du monde de hockey. Et cela se déroule à Québec même !
On a profité de ce championnat pour aller encourager nos p'tits bleus en poule contre les Suédois (bon, on va pas faire les chauvins sur ce coup là car 0-9, cela fait mal) puis pour aller voir un match hautement plus disputé : la demi-finale Canada-Suède. Le stade Colisée était chauffé à bloc et la victoire du Canada m'a rappelé de bons souvenirs de 1998. Il faut dire qu'on a bien poussé les joueurs canadiens (et oui, j'avais choisi de les supporter car les Suédois avaient été sans pitié contre les Français) avec nos casques... en carton.

dimanche 11 mai 2008

Coin des coureurs

Passer d'obèse fumant 2 paquets de cigarettes/jour à milliardaire marathonien, il n'y a qu'aux Amériques que cela est possible. John Stanton, un canadien d'Edmonton, a commencé par courir 3km avec ses filles en 1981 pour ne plus jamais s'arrêter. Mais ce Forrest Gump a poussé l'expérience plus loin et a décider d'ouvrir une boutique d'articles de course qui, en plus, organise des sorties en groupe. Le succès fut au rendez-vous et de nouvelles boutiques "Coin des coureurs" ouvrirent partout au Canada et aux Etats-Unis.
Ce qui plaît est la convivialité, le fait de courir ensemble (on choisit son parcours parmi plusieurs distances allant de 5km au marathon) et le fractionnement 10/1, c'est à dire 10 minutes de course pour 1 minute de marche. Cela fait la 3ème fois que j'y vais à Québec. Aujourd'hui, 10km en 1H, dans la bonne humeur malgré la côte de la montagne à gravir sur la fin du parcours.

Dans les autres histoires à succès canadienne, on peut également citer Tim Horton, ancien hockeyeur qui a ouvert sa chaîne de restauration rapide. A conseiller... après l'effort.

jeudi 8 mai 2008

Jurons et religion

Ici au Québec, on aime bien sacrer ! Il n'est pas rare d'entendre durant une discussion des mots grossiers qui n'importent rien de plus, si ce n'est accentuer la situation vécue/racontée. Et les jurons sont le plus souvent dérivés de mot religieux, comme :
-tabernacle
-ciboire
-câlice
-christ (prononer chrisse)
-hostie (prononer osti)
-sacrement

Puis, il y a tout pleins de dérivés à ces gros mots avec une importance plus ou moins élevé. Par exemple : tabarnouche < tabarouette < taboire < tabarnique < tabarnache < tabarnaque < mon tabarnaque (faut vraiment en vouloir à quelqu'un).
On peut utiliser plusieurs jurons à la suite pour vraiment accentuer (du style "osti de cibole de câlice de chrisse de machine"). On peut aussi conjuguer certains jurons, comme "je m'en câlice".
Mais il ne faut pas trop être choquer lorsque l'on entend ces jurons, cela arrive fréquemment.

mardi 29 avril 2008

Dur dur d'être un post-doc !

Vous êtes nombreux à vouloir des nouvelles de votre chercheur post-doctorant expatrié au Québec. C'est vrai que je ne donne plus trop de signes de vie sur le blog. Mais en ce moment, pas évident de trouver un peu de temps pour vous écrire. Entre les expériences au labo, les posters à faire pour les congrès, les articles à écrire, voilà qu'il faut remplir sa déclaration d'impôts et là, grosse découverte (et oui les chercheurs découvrent parfois) : les post-doctorants québécois qui ont une bourse doivent payer des impôts fédéraux ! Et ce, depuis cette année ! Et nous ne sommes au courant que depuis 2 mois.
Bon soyez clair : cela ne me dérange pas de payer des impôts mais alors faudrait il peut-être être averti à l'avance et surtout bénéficier des mêmes avantages que les autres imposables. Et puis donner le statut d'employé aux post-doc d'ici. Car en ce moment, nous sommes considérés comme étudiants par l'Université sans avoir les avantages des étudiants et employés par l'Agence du revenu du Canada sans avoir les avantages des employés (comme les indémnisations chômage et/ou grossesse).
Pour un pays qui veut devenir une nation de savoir (le textile, la foresterie n'arrivent plus à suivre le rythme d'autres pays au coût de la main d'oeuvre meilleur marché), il faudrait se mettre d'accord. Imposer les post-doc va faire reculer plus d'un docteur fraichement diplômé car à coté (les States, on s'entend), l'herbe est nettement plus verte !
Toutefois, nous n'avons pas dit nos derniers mots : nous avons d'abord créer l'association des post-doctorants de l'Université Laval samedi passé et comptons maintenant sonner la cloche d'alarme auprès des politiciens dès ce samedi.

Aurélien Lorin
vice-président de l'Association des postdoctorants de l'Université Laval

jeudi 17 avril 2008

La province est hockey... même le Central


Les Canadiens et les Bruins, vous connaissez ? Non! C'est que vous n'êtes pas Québécois. En ce moment, tout le monde ne parle que que d'eux au Québec. Et oui, le hockey sur glace au Québec est l'équivalent du football en France, si cela n'est pire.
L'équipe phare ici est les Canadiens de Montréal (encore que certains de Québec vous parlerons des Remparts qui évolue en division inférieure). Cette équipe joue en NHL et s'est qualifiée pour les séries. Cela marche comme la NBA (Basket Nord-Américain), il y a 2 conférences : une Est et une Ouest. Durant la première partie de la saison, un championnat de 82 matchs permet de fournir les 16 équipes qui vont se rencontrer dans les séries : les 8 premières de chaque conférence. Et les Canadiens ont fait fort en finissant 1er de leur conférence Est. Ensuite suit les séries où cela ressemble à une coupe : le 1er tour correspond à des 1/8èmes de finale et l'équipe qualifiée pour le 2ème tour est celle qui a gagnée 4 matchs (sur un maximum de 7 matchs). Le vainqueur final des séries gagne alors la Coupe Stanley.
Les séries ont maintenant débuté et les Canadiens affrontent les Bruins de Boston au 1er tour. Un derby ici vue la proximité des 2 villes (à peine 500 km). Et le Central s'est également mis à la fièvre du hockey! Mardi, projection du 4ème match avec au final une victoire de 1-0 des héros montréalais. Ce soir si les Canadiens l'emportent, ils seront qualifiés pour le 2ème tour et la fièvre risque d'être encore plus forte ici !

dimanche 6 avril 2008

Sucrage de bec... hummmm


















Aujourd'hui, grand soleil et température au-dessus de 0°C étaient au menu de la journée. Et cette augmentation de température fait le bonheur de tout le monde et surtout des amateurs de sucre. En effet, le dégel qui s’opère en ce moment fait pleurer les érables de leur eau sucrée. Le précieux liquide sort de l’arbre via une incision dans laquelle est placé un chalumeau. Puis, l’eau qui est « récoltée » via des chaudières (selon la méthode traditionnelle amérindienne, qui nécessite des raquettes) ou via des réseaux de tuyaux est ensuite bouillie pour en faire le sirop d’érable et ses dérivés. Cette évaporation se fait dans une cabane appelée « cabane à sucre ». Il faut au moins 30 litres d’eau d’érable pour en obtenir 1 litre de sirop. Si le chaudron n’est pas retirer du feu (110°C), le sirop se change alors en une pâte plus visqueuse appelée « la tire ». Enfin, si l’on laisse refroidir en battant la tire, on obtient du beurre d’érable. On peut également obtenir du sucre d’érable qui se conserve longtemps.

Dans les cabanes à sucre, il est également possible de manger un repas traditionnel. Alors, je ne me suis pas fait prier dans la cabane familiale des parents à Mélanie. J’ai tout gouté et plutôt deux fois qu’une. Soupe aux pois, fèves au lard, patates avec des oreilles de chris (morceau de gras de bacon le tout cuit dans du sirop d’érable : bon mais énergétique), saucisses, œufs sur le plat, crêpes, grand-père dans le sirop (boulettes de pâte cuit nappé de sirop). Le tout arrosé de sirop d’érable bien sûr. Et puis dehors, au soleil, on a pu déguster une voir plusieurs tires : un filet de tire encore un peu chaude est versé sur un banc de neige. Elle devient alors plus visqueuse et il ne reste plus qu’à rouler son bâton de bois pour obtenir une sorte de sucette d’érable.

Pour moins culpabiliser de toutes ces bonnes calories prises, on a fait un peu de raquette ensuite. Mais je ne sais pas si cela va compenser…

mercredi 2 avril 2008

La chasse aux nids… de poules


Pâques à peine terminé, ce n’est plus les œufs que l’ont cherche au Québec mais les nids de poules. En effet, l’hiver a fait énormément de dégâts aux routes québécoises et il est maintenant temps de panser ces crevasses. D’ailleurs si l’on découvre un nid de poule dans sa rue on peut en alerter la commune. Mais même après ces opérations, les routes restent bosselées par ici.

mercredi 5 mars 2008

Et ça continue, encore encore

Le 5 novembre 2007 tombait la première neige. Depuis, le blanc n’a jamais disparu. Et voilà que 4 mois plus tard, une nouvelle tempête s’abat sur tout le Québec. Des rafales de plus de 90km/h, 30cm de neige minimum prévue au cours de la journée, l’Université fermée, des autoroutes également fermées… il fait bon rester chez nous comme on dit ici. D’ici la fin de la journée, 400 cm de neige seront tombés au total…pour le 400ème de Québec.

jeudi 28 février 2008

Déneigement
























C'est beau la neige ! Cela fait plus de 3 mois que cela tombe et je suis toujours émerveillé par cette pluie blanche.
Mais la neige a aussi des mauvais cotés. Je n'ai pas de char mais ceux qui en possèdent passent plusieurs heures durant l'hiver à déneiger leur véhicule mais aussi leur allée pour sortir sur la voie. Et il faut aussi que les services de déneigement entassent la neige dans des parcs qui sont pleins à craquer alors que l'hiver est loin d'être finit...
Il faut aussi déneiger les toitures qui risquent de s'effondrer sous le poids. Les entreprises engagent alors des "saisonniers" qui prennent des risques. Sur la photo, on voit le déneigement de la pyramide de Sainte-Foy.
Moi, j'ai pas ces contraintes : j'ai juste à profiter des centres de ski et de glissades !

dimanche 24 février 2008

Expressions québecoises 2

Pour ceux qui souhaitent venir me voir, voici un second message qui vous permettront de ne pas être trop perdu ici :

-J'en ai un char et puis une barge = beaucoup, en grande quantité
-C'est écœurant = c’est bon
-Je suis mal pris = j'ai besoin d'aide
-Je capote = je perds mes nerfs
-Je suis en feu = en forme
-Des bobettes = caleçon
-Un piton = bouton qu'on appuie
-Une pogne = piège, ruse
-Une tuque = bonnet d'hiver en laine
-Baragouiner l'anglais= parler anglais comme une vache espagnole
-Pogner = agripper, empoigner
-Canceller = annuler
-Pitoune = belle femme
-Il fait frette = très froid
-Il est cave = il est idiot
-Gros comme une balloune = Très gros
-Des motons dans l'estomac = être angoissé
-Je me fens le cul... = je fais de gros efforts
-C'est un bon jack = quelqu'un de bien, gentil

dimanche 17 février 2008

Carnaval

















Entre le 1er et le 17 février, c’est le carnaval à Québec. En fait, c’est le plus important carnaval d’hiver au monde. Avec les 350 cm de neige que l’on a déjà reçue, Québec a bien entendu plus de facilité à faire un carnaval d’hiver que d’autres villes.

L’essentiel des activités se déroule sur les plaines d’Abraham. Des sculptures sur neige (photo en haut à gauche; de nombreux pays y sont présent même des pays qui ne voient que rarement la neige comme le Belize) nous amènent aux glissades, stands, baraques à manger. La traditionnelle course de chevaux attelés sur neige finit à 14H30 pour laisser place à d’autres animaux mais cette fois, sans poils : les baigneurs de neige ! Le concept est simple : chaque équipe doit rester 15 minutes dehors en maillot de bain (photo en haut à droite). Faut pas être frileux surtout à des températures de -20°C.

Bon, cela ne nous réchauffe pas de les regarder, même s’il ne cesse de sautiller sur place. Allons-nous réchauffer au stand Métro où l’on peut également manger gratuitement des échantillons ;)

Une petite descente en bouée de neige sur les pistes aménagées et c’est l’heure de gouter au Caribou. Cette boisson servie chaude, à base de Porto et d’alcool, est à consommer avec modération (n’est-ce pas Marie-Ève ?).

On quitte ensuite les plaines pour aller en face du Parlement entrer dans le château du bonhomme. Ce symbole du carnaval de Québec est entièrement bâti en glace et est une copie (plus petite) du château de Pau cette année (photo en bas à gauche). Un petit clin d’œil à Henri IV, qui envoya Samuel de Champlain bâtir les premiers fondements de Québec.

Un petit tour au restaurant japonais et puis nous voilà arrivé à 8H et l’arrivée de la parade. Plusieurs classes ont participé à l’évènement et se suivent des landeaux, des souris, des pantins géants, des tortues et pour clôturer le tout, Mr Bonhomme (photo en bas à droite).


Ah j’oubliai de le préciser, j’ai pu montrer mes talents de Louis Amstrong aux Québécois puisque j’ai vite reçu une trompette en plastique dans les plaines. Ah ces Français, faut toujours qu’ils fassent du bruit pour se faire remarquer !

lundi 11 février 2008

Vue sur le Saint-Laurent avec des skis aux pieds








Samedi, direction Petite-Rivière Sainte François, dans la région de Charlevoix. Sur la route, on peut contempler la chute de Momorency, haute de 83 mètres (soit 30 de plus que celles du Niagara), qui est peu à peu gagné par d'énormes stalactiques. Les bouleaux et érables ont perdu de leur splendeur face aux sapins ou autres épinettes recouverts de leur manteau blanc. On gagne de l'altitude pour enfin atteindre le sommet du Massif de la petite rivière Saint François qui culmine à 806 mètres.
On laisse les chars derrière nous pour enfiler nos ski alpins (ou pour Maxime les snowblades). Cette station a la particularité de présenter un chalet en bas des pistes mais surtout un chalet en haut, permettant de descendre directement les pistes. Mais avant tout, on est saisit par la vue magnifique qui s'offre à nous. Le Massif est proche du Saint-Laurent et on a l'impression que le fleuve moitié gelé va engloutir chaque piste skiable. On peut également voir l'Isles-aux-Coudres (au centre sur la photo) et la rive Sud tout au loin. Magnifique !
Peut-être est-ce la vue qui m'a fait autant chuter. Faut dire que j'avais corser l'affaire en faisant tomber une mitaine, lorsque l'on remontait en télésiège, en plein au milieu des pistes à bosses...

samedi 2 février 2008

Un peu de fond

Conditions superbes pour faire du ski aujourd'hui. Plus de 25cm de neige fraîche tombée durant la nuit, du soleil, peu de vent et un mercure autour de -5°C. Mais cette fois, je n'ai pas chaussé des skis alpins mais des skis de fond. Les plaines d'Abraham étaient les lieux de mon apprentissage. Pouvoir skier en toute liberté dans un lieu si riche en histoire est un privilège. Pour info, la bataille d'Abraham eu lieu le 13 septembre 1759 et a mise aux prises les Français aux Anglais. Elle est peu connue en France car elle a débouché sur une défaite en moins de 30 minutes des troupes françaises qui fut grande de conséquences : l'abandon de la Belle Province aux Anglais.
Pour moi aussi au début, ce fut une bataille difficile. Mais au bout de quelques minutes, on suit les traces des prédecesseurs et cela va tout seul ! Il suffit alors de penser à glisser en balancant un pied vers l'avant et s'aider de ses batons. Seuls quelques montées sont plus difficiles à négocier. Le cardio monte vite par rapport au ski alpin.

mardi 29 janvier 2008

Persepolis

Ce soir, cétait soirée cinéma au clap, un cinéma à 2 pas de chez moi qui passe essentiellement des films francophones, européens, ou américains d'auteurs. Quand je vais au cinéma, j'aime bien aller voir quelque chose d'original. Et là, je n'ai pas été déçu car j'ai été voir Persepolis. Un superbe long métrage d'animation relatant la vie d'une fille puis adolescente iranienne qui vit la révolution iranienne anti-Shah, l'instauration d'une "république" islamique, la guerre Iran-Irak, l'exil en Autriche, le retour à Téhéran... Tout cela avec ses propres problèmes. Et quand on sait que cette histoire a réellement été vécue par la réalisatrice, on oublie rapidement ses petits soucis.
Un conseil : voyez-le ! Il a reçu le prix spécial du festival de Cannes.

samedi 26 janvier 2008

Hôtel de glace





















Il n’existe que deux hôtels de glace dans le monde : un en Suède et un près de Québec. Cela tombe bien. ½ heure de route et nous voilà, avec une vingtaine de 20 membres du club l’aval, arrivé à la station Duchesnay devant cet édifice imposant composé de neige compressée (15 000 tonnes) et de glace (400 tonnes). La neige constitue la charpente des édifices alors que les colonnes de glace permettent de la soutenir. La glace est transparente car obtenue à partir d’eau désionisée (ce qui permet d’avoir des cristaux de glace purs transparents) et sans oxygène (ce qui permet d’éviter d’avoir des bulles dans la glace). Les sculpteurs ont taillé les colonnes de glace, les murs de neige, mais ont également créé des chaises, bancs, lits, chevaux à bascule pour enfants, lustres, glissade… On retrouve même un bar où l’on peut boire dans des verres en glace ! Les foyers situés dans les suites et le bar ne sont là que pour l’ambiance car il faut éviter tout réchauffement et donc, la chaleur est évacué rapidement à l’extérieur par un système de ventilation se trouvant dans les cheminées.
L’hôtel contient 36 chambres et suites. Ces dernières ont chacune leur style et leur murs sont sculptées différemment. Cette année, on y retrouve des elfes, Samuel de Champlain, des voiliers, des indiens… Et cela change toutes les années !!
L’hôtel contient également une chapelle qui accueille une trentaine de mariage par an (ou devrais-je plutôt dire par hiver). On y retrouve également des spas et un sauna.
Vous vous demandez certainement comment dormir dans une chambre avec une température oscillant entre -3 et -5°C. Et bien, il faut d’abord ne pas avoir froid, ce qui est résolu en allant au spa. Ensuite, on s’essuie et on file dans la chambre pour y retrouver son sac de couchage résistant à des températures de -30°C. Il paraît que l’on a pas froid, loin de là !
Après la visite d’une heure, on est allé se réchauffer en faisant de la raquette dans le bois avoisinant et sur le lac St Joseph. On y a pu croiser des motoneiges et des skieurs (de fond).

vendredi 25 janvier 2008

Stowe


Une grosse semaine vient de passer pour moi. Autant au niveau professionnel que privé. Nous étions, avec Marise, Jérémie et Michèle (la professeure du labo), depuis dimanche et jusqu'à aujourd'hui à Stowe. C'est un petit village situé au pied du Mont Mansfield, le plus haut mont du Vermont. Ainsi dimanche, j'ai foulé pour la première fois le sol américain. Cela s'est bien passé aux douanes, ils ont juste pris mes empreintes digitales avant de nous laisser nous aventurer dans un milieu rural et d'une beauté sauvage criante.
Cette destination n'était pas une destination de vacances, loin de là. On a bien sûr profité de la neige le mercredi après-midi pour aller faire du ski (pour moi 3H, pour Jérémie seulement 2 descentes... pour cause de chute et genou gauche tordu) mais on avait surtout rendez-vous pour le "U.S.-Canada Winter School on Biomolecular Solid State NMR". N'ayez peur, cela signifie simplement que l'on allait à une formation (sous forme de cours) sur la RMN à l'état solide, technique que l'on utilise au labo. Je faisais partie des 66 élèves chanceux du Canada et des Etats-Unis qui avaient obtenus une bourse pour participer à cette formation.
Charles Slichter, Robert Tycko, Robert Griffin, Tim Cross, Stan Opella,... tous les plus grands spécialistes américains de la discipline étaient réunis pour nous montrer les potentialités infinies de cette technique. Michèle a donné son cours le mardi soir et cela a passionné le monde car elle a eu le droit à bon nombre de questions.
Bon, je dois bien vous avouer que je n'ai pas compris tous les cours ! Faut dire que je ne travaille que depuis 2 mois là-dessus (et certains y travaillent depuis plus de 40 ans et n'ont pas finit de la développer !!). Et puis comme je ne suis pas physicien, je ne comprends pas toujours les équations relatives à la RMN (voir photo). Mais d'autres cours m'ont vraiment plu et m'ont inspiré pour mes recherches.
Allez, je retourne au boulot !!!!!

lundi 21 janvier 2008

Labyrinthe glacé


Au Québec, le patinage est roi. Il y a des patinoires intérieures mais aussi des patinoires extérieures à de nombreux endroits, et ce pendant tout l'hiver. Mais si on en a marre de tourner en rond, il y a possibilité d'aller patiner à l'extérieur entre les arbres, dans des sentiers glacés qui se transforment en labyrinthe. Cela se déroule près de Shawinigan, au domaine de la forêt perdue.
Dans une ambiance familiale, on peut nourrir les animaux du domaine (oies, cerfs, lama,...), manger une tire (eau d'érable qui a subit une cuisson plus importante que le sirop d'érable enroulée autour d'un bâton de bois), se reposer dans un chalet... en étant chaussé de patins.
Avec ses 10km de sentiers, c'est le plus grand labyrinthe au monde. Heureusement que cela se fait rapidement en patin !