mardi 29 avril 2008

Dur dur d'être un post-doc !

Vous êtes nombreux à vouloir des nouvelles de votre chercheur post-doctorant expatrié au Québec. C'est vrai que je ne donne plus trop de signes de vie sur le blog. Mais en ce moment, pas évident de trouver un peu de temps pour vous écrire. Entre les expériences au labo, les posters à faire pour les congrès, les articles à écrire, voilà qu'il faut remplir sa déclaration d'impôts et là, grosse découverte (et oui les chercheurs découvrent parfois) : les post-doctorants québécois qui ont une bourse doivent payer des impôts fédéraux ! Et ce, depuis cette année ! Et nous ne sommes au courant que depuis 2 mois.
Bon soyez clair : cela ne me dérange pas de payer des impôts mais alors faudrait il peut-être être averti à l'avance et surtout bénéficier des mêmes avantages que les autres imposables. Et puis donner le statut d'employé aux post-doc d'ici. Car en ce moment, nous sommes considérés comme étudiants par l'Université sans avoir les avantages des étudiants et employés par l'Agence du revenu du Canada sans avoir les avantages des employés (comme les indémnisations chômage et/ou grossesse).
Pour un pays qui veut devenir une nation de savoir (le textile, la foresterie n'arrivent plus à suivre le rythme d'autres pays au coût de la main d'oeuvre meilleur marché), il faudrait se mettre d'accord. Imposer les post-doc va faire reculer plus d'un docteur fraichement diplômé car à coté (les States, on s'entend), l'herbe est nettement plus verte !
Toutefois, nous n'avons pas dit nos derniers mots : nous avons d'abord créer l'association des post-doctorants de l'Université Laval samedi passé et comptons maintenant sonner la cloche d'alarme auprès des politiciens dès ce samedi.

Aurélien Lorin
vice-président de l'Association des postdoctorants de l'Université Laval

jeudi 17 avril 2008

La province est hockey... même le Central


Les Canadiens et les Bruins, vous connaissez ? Non! C'est que vous n'êtes pas Québécois. En ce moment, tout le monde ne parle que que d'eux au Québec. Et oui, le hockey sur glace au Québec est l'équivalent du football en France, si cela n'est pire.
L'équipe phare ici est les Canadiens de Montréal (encore que certains de Québec vous parlerons des Remparts qui évolue en division inférieure). Cette équipe joue en NHL et s'est qualifiée pour les séries. Cela marche comme la NBA (Basket Nord-Américain), il y a 2 conférences : une Est et une Ouest. Durant la première partie de la saison, un championnat de 82 matchs permet de fournir les 16 équipes qui vont se rencontrer dans les séries : les 8 premières de chaque conférence. Et les Canadiens ont fait fort en finissant 1er de leur conférence Est. Ensuite suit les séries où cela ressemble à une coupe : le 1er tour correspond à des 1/8èmes de finale et l'équipe qualifiée pour le 2ème tour est celle qui a gagnée 4 matchs (sur un maximum de 7 matchs). Le vainqueur final des séries gagne alors la Coupe Stanley.
Les séries ont maintenant débuté et les Canadiens affrontent les Bruins de Boston au 1er tour. Un derby ici vue la proximité des 2 villes (à peine 500 km). Et le Central s'est également mis à la fièvre du hockey! Mardi, projection du 4ème match avec au final une victoire de 1-0 des héros montréalais. Ce soir si les Canadiens l'emportent, ils seront qualifiés pour le 2ème tour et la fièvre risque d'être encore plus forte ici !

dimanche 6 avril 2008

Sucrage de bec... hummmm


















Aujourd'hui, grand soleil et température au-dessus de 0°C étaient au menu de la journée. Et cette augmentation de température fait le bonheur de tout le monde et surtout des amateurs de sucre. En effet, le dégel qui s’opère en ce moment fait pleurer les érables de leur eau sucrée. Le précieux liquide sort de l’arbre via une incision dans laquelle est placé un chalumeau. Puis, l’eau qui est « récoltée » via des chaudières (selon la méthode traditionnelle amérindienne, qui nécessite des raquettes) ou via des réseaux de tuyaux est ensuite bouillie pour en faire le sirop d’érable et ses dérivés. Cette évaporation se fait dans une cabane appelée « cabane à sucre ». Il faut au moins 30 litres d’eau d’érable pour en obtenir 1 litre de sirop. Si le chaudron n’est pas retirer du feu (110°C), le sirop se change alors en une pâte plus visqueuse appelée « la tire ». Enfin, si l’on laisse refroidir en battant la tire, on obtient du beurre d’érable. On peut également obtenir du sucre d’érable qui se conserve longtemps.

Dans les cabanes à sucre, il est également possible de manger un repas traditionnel. Alors, je ne me suis pas fait prier dans la cabane familiale des parents à Mélanie. J’ai tout gouté et plutôt deux fois qu’une. Soupe aux pois, fèves au lard, patates avec des oreilles de chris (morceau de gras de bacon le tout cuit dans du sirop d’érable : bon mais énergétique), saucisses, œufs sur le plat, crêpes, grand-père dans le sirop (boulettes de pâte cuit nappé de sirop). Le tout arrosé de sirop d’érable bien sûr. Et puis dehors, au soleil, on a pu déguster une voir plusieurs tires : un filet de tire encore un peu chaude est versé sur un banc de neige. Elle devient alors plus visqueuse et il ne reste plus qu’à rouler son bâton de bois pour obtenir une sorte de sucette d’érable.

Pour moins culpabiliser de toutes ces bonnes calories prises, on a fait un peu de raquette ensuite. Mais je ne sais pas si cela va compenser…

mercredi 2 avril 2008

La chasse aux nids… de poules


Pâques à peine terminé, ce n’est plus les œufs que l’ont cherche au Québec mais les nids de poules. En effet, l’hiver a fait énormément de dégâts aux routes québécoises et il est maintenant temps de panser ces crevasses. D’ailleurs si l’on découvre un nid de poule dans sa rue on peut en alerter la commune. Mais même après ces opérations, les routes restent bosselées par ici.