mardi 30 septembre 2008

3ème jour des vacances : St-Luc - Anse aux Griffons


Comme un signe... Le matin même, le propriétaire du gîte nous montre une de ses vidéos d'observation d'orignaux. Sur le chemin, nous longeons la côte du St Laurent via la route 132 (elle fait tout le tour de la Gaspésie). On y croise un énorme parc éolien avec la plus grande éolienne à axe verticale au monde. Dommage qu'elle ne marche plus.
Puis, nous nous enfonçons dans les Appalaches en direction du Parc National de la Gaspésie. Avec une superficie de plus de 800 km^2, et 25 sommets de plus de 1000 mètres, ce parc est la hauteur du Québec habité. Plusieurs randonnées sont disponibles sur le site mais nous ne ferons pas celle qui mène au plus haut sommet, le Mt Jaques Cartier, car le sommet est dans les nuages et le temps nous manque. Nous ne pourrons donc pas observer de caribous car nous ferons une randonnée à basse altitude. Mais finalement le choix fut le bon car à peine partit depuis 15 minutes, nous apercevons entre 2 arbres un dos d'orignal. Un autre plus bas mais plus près de nous est là paisiblement. Elle (c'est une femelle) ne semble point déranger par notre présence. Elle broute l'herbe et les feuilles. Un orignal, cela ressemble à une vache croisée avec un cheval : c'est haut sur patte et la tête ressemble à celle des bovins. On restera à la regarder pendant 30 minutes. Arrivés en haut du Mont Ernest-Laforce, le vent s'est levé mais la vue est superbe. On voit les monts Albert et Cartier, totalement dépourvu de végétation.
On quitte le parc pour reprendre la 132 ou également appelé route des phares. On y croise des phares de toute beauté. La nuit tombe et il faut penser à manger. On s'arrête dans un petit restaurant sur le bord de la route où l'on y goute des joues et des langues de morues. On arrive encore une fois tard à notre gîte d'Anse aux Griffons...

samedi 27 septembre 2008

2ème jour des vacances : Baie-Comeau - St Luc



















Lever à 7h du matin pour s'endormir à 23h. Vous appelez cela des vacances ?!? Faut dire que la journée était bien chargée. L'objectif était d'arriver au rendez-vous de 11h pour visiter le barrage Manic-5. Après un copieux petit déjeuner (c'est le fun les gîtes avec petit déjeuner compris) de crêpes aux bleuets et au sirop d'érable, on part droit vers le Nord. On quitte Baie-Comeau, la grosse ville des environs, pour s'aventurer dans les bois où seule une route tortueuse passe. On ne rencontre pas plus de 10 voitures sur les 210kms. En fait, on voit plus de camions de foresterie que de "chars". Cette route ne permet pas de seulement déservir le barrage, elle permet d'aller au Labrador. Mais bon, là c'est 670 kms en plus et la route se transforme en chemin de terre...
Le long de la route s'accumule des lacs et des barrages à électricité : Manic-1, Manic-2, Manic-3. Leurs noms viennent de la rivière Manicouagan sur lesquels ils sont installés. On passe le 50ème parallèle puis après 2h30 de route nous voilà arrivé devant l'imposant Manic-5 ! C'est le plus grand barrage à voutes multiples et contrefort (1314 mètres de large pour 142 mètres de hauteur). On voit tout de suite très bien les voutes et le challenge relevé par les ingénieurs des années 60 pour réaliser une telle prouesse. La visite est gratuite alors on en profite pour mieux comprendre l'hydroélectricité (97% de l'électricité au Québec !). Le barrage a été fabriqué à cet endroit car une météorite tombée il y a plusieurs millions d'années a formé un réservoir d'eau naturel imposant (visible depuis l'espace). Le barrage n'est en fait que du béton ! 12 turbines, réparties dans 2 centrales, peuvent tourner en même temps suite à la chute de 150 mètres de l'eau du réservoir. Il peut ainsi fournir 2 600 mégawattheures. On passe à travers les voutes et dans les contreforts pour mieux se rendre compte que nous ne sommes pas grand chose par rapport à cette grosse masse. En haut, la vue est saisissante et on peut mieux apprécier la taille du réservoir (mais où est la fin ?). Une plaque commémorative rappelle que le premier ministre québécois de l'époque est mort à cet endrois la veille de l'inauguration du barrage, barrage qui porte d'ailleurs maintenant son nom.
Après avoir pick-nicker, nous reprenons la route en sens inverse pour retourner sur Baie-Comeau et y prendre un traversier pour aller de l'autre côté du St-Laurent : à Matane. 2h30 de traverse et il fait noir quand on arrive. Le gîte n'est plus qu'à quelques kms.

jeudi 25 septembre 2008

1er jour des vacances : Québec - Baie-Comeau



















La valise (traduisez coffre) de la Pontiac G5 rempli, nous voilà parti en direction de Baie-Comeau. On laisse derrière nous Québec et son château Frontenac et on s'aventure sur la route 138 pour 420kms ! Sur notre gauche, la chute de Montmorency domine l'île d'Orléans (à notre droite). La première halte sera le centre de relais de ski de la petite rivière st-François. Vous allez me dire : "mais il y a encore de la neige en aout là-bas ?". Non bien évidemment, à 806m du niveau du St-Laurent, il n'y a plus de neige depuis mai. Par contre, les pistes de ski ont laissé la place à un réseau de sentiers qui permettent d'avoir toujours cette aussi belle vue sur le fleuve et l'isle aux coudres (cf. message du 11 février 2008). Il est toujours autant surprenant de voir que la flore reprend autant de terrain alors que 3 mois auparavant, il y avait encore de la neige. Le vent est toutefois là pour nous rappeler que la route est longue. La route 138 continue de longer le St-Laurent pour nous emmener à Pointe-au-pic et son Manoir Richelieu. Lieu de villégiature de la région, le Manoir offre des chambres avec vue sur le fleuve. Mais ce n'est pas ici que nous dormirons... après avoir vu les prix des chambres.
A Baie Ste-Catherine, la route 138 débouche dans la "rivière" Saguenay (698kms de long, 1,2 kms de large au niveau de Baie Ste-Catherine) ! Il faut alors prendre un traversier pour aller de l'autre côté de ce fleuve qui se jette dans le St-Laurent. 5 minutes de belles vues sur le fjord du Saguenay et nous voilà arriver à Tadoussac. On a quitter la région de Charlevoix pour celle de la Côte-Nord. Là nous attend un bateau pour faire une croisière aux baleines. Après avoir été mis en appétit par des dos de Bélugas au loin, nous commençons à apercevoir des dosales de petit rorquals puis de rorqual commun (2ème plus grand animal au monde après sa célèbre cousine la bleue). Le moment est magique mais pour moi trop court.
Il commence à être tard et il est temps de finir la route pour arriver à Baie-Comeau. Sur la route, nous nous arrêterons encore quelques fois pour contempler les formations géologiques de la région (sable, roches sédimentaires) et se faire manger par les maringouins ! Un St-hubert comme souper et nous voilà arrivé à notre gite pour récupérer que cette grande journée.

mardi 23 septembre 2008

La veille du départ : observation de l'ours noir















Samedi 23 aout, une surprise attend Anne et mes parents. Après une petite marche d'1h30 dans les sentiers balisés de la station Duchesnay, nous nous dirigeons vers une cabane en bois devant lequel est stationné un bus d'écolier stationné. Un Québécois originaire du Lac St-Jean nous accueille et se présente au nom de l'association "Aventure Inukshuk". Un petit 1/4 d'heure de bus d'écoliers (cela rappelle des bons souvenirs même si ce ne sont pas les mêmes qu'en France) et nous voilà plongés en pleine forêt, entourés de sapins, d'épinettes et d'érables. En haut de notre mirador de fortune, jumelles et appareils photo en main, nous scrutons le moindre mouvement d'arbre. Et soudain, le voilà. Ou plutôt devrais-je dire, la voilà. Une ours d'une centaine de kilos débarque droit devant nous. Contrairement à ce qu'il s'est passé en Europe de l'Ouest, l'ours n'a pas été éradiqué des forêts au Québec. On le retrouve même en bon nombre (il est chassé d'ailleurs de manière controlée), essentiellement dans les parcs nationaux et québécois. Je ne parle pas ici de l'ours brun "grizzly" mais de l'ours noir, seul espèce d'ours présente au Québec avec l'ours polaire (mais habitant dans le Nord du Québec). Plus petit que le grizzly ou l'ours polaire, l'ours noir est tout de même impressionant et il ne faut mieux pas le déranger surtout au printemps en recherche de nourriture, ou avec ses petits.
En août, les ours sont en pleine recherche de nourriture pour faire leurs réserves hivernales. Alors "Gourmande", comme on la surnomme, s'empiffre de ses petits gateaux sucrés qu'avait placé préalablement notre guide. On pense qu'elle va en laisser aux autres mais non, elle reviendra finir son festin (si facilement attrapé). Puis d'un pas lent, elle repart dans les arbres, nous laissant repartir vers la vieille capitale.

Vacances au... Québec



J'ai pris mes vacances fin aout pour partir... au Québec. L'occasion de découvrir une bonne partie de l'Est du Québec avec Anne et les parents. Une semaine à parcourir les contrées de la région de Québec, de Charlevoix, de la Côte-Nord, de la Gaspésie et du Bas-St-Laurent. 2300kms de route (cf. route avec les haltes nocturnes) avec de nombreux souvenirs en tête.
Mais au lieu de résumer trop succintement cette grosse semaine, je vais exposer chaque jour dans un message.