lundi 15 juin 2009

Des scientifiques au milieu des bois (Sacacomie)...


...et pas des forestiers ou biologistes. Non, non, non ! Vendredi et samedi ont vu le rassemblement de chimistes, biochimistes, bioinformaticiens et biophysiciens en plein milieu des lacs et montagnes de la Mauricie. Mais ne vous inquiétez pas, nous n'étions pas en camp d'entrainement pour mieux résister au H1N1 ou pour chercher de nouvelles bactéries. Nous étions tous réunis (chercheurs et étudiants de l'Université Laval, de Trois-Rivières, de Sherbrooke, de Montréail, McGill et Concordia) pour mieux se connaître et échanger dans... un superbe hôtel perdu dans la végétation la plus sauvage : l'hôtel Sacacomie. On a eu le chance d'avoir du beau temps et donc de profiter, entre les présentations, des terrasses avec vues sur le lac Sacacomie. On a aussi profiter des chambres, qui comme tout le reste, sont tout en bois ! Bref, l'hôtel ressemble à un énorme chalet canadien (ou de trappeur). Samedi, avant le départ, on s'est risqué à une randonnée en rabaska sur le lac avec vue sur l'hôtel.
C'est pas si pire d'être postdoc parfois ;)

lundi 8 juin 2009

Les Laurentides - 3ème partie : campagne et fermes



















Le dimanche, il est temps de rejoindre Montréal pour que Anne reprenne son train vers Toronto. Tout a donc une fin... Mais on profite de la route du retour pour emprunter les routes secondaires et admirer les prairies de la campagne des hautes et moyennes Laurentides. Dans cette région, on fait surtout de l'élevage bovin et équin. On visite une ferme un peu spéciale : on y élève les animaux pour le plaisir et non pour les revendre à la boucherie. De plus, la ferme "du coq à l'âne" contient beaucoup d'animaux nains. Ainsi, on y croise des cochons vietnamiens, des lapins et canards nains, des lamas, des ânes, des poneys, des chêvres... Ici, tout est bio ou presque. On utilise également la méthode D avec beaucoup d'ingéniosité. On met ainsi, par exemple, des lamas dans l'enclos des moutons, pour protéger le troupeau des éventuelles attaques de loup. Le couple qui vit dans cette ferme sont des passionnés et cela se voit : on parle avec eux pendant 2 heures sans voir le temps défilé. On est même un peu à la bourre pour rentrer sur Montréal. Pas grave, on ne fait pas de pause et on mange nos tartines dans la voiture.

Les Laurentides - 2ème partie : Réserve Papineau-Labelle




















La journée débute bien : après avoir bien dormi, un gros petit déjeuner québécois (bacon, oeufs, creton, fêve au sirop d'érable) nous attend. Un petit tour au dépanneur pour prendre notre lunch et direction la réserve faunique Papineau-Labelle. Cette réserve est essentiellement un lieu de pêche et de chasse. Pour nous, c'est surtout l'occasion d'augmenter nos chances de voir de la faune québécoise. La route asphaltée a laissé la place aux chemins sableux et caillouteux. De superbes panoramas s'offrent à nous grâce au mélange forêts/lacs. Sur la route traverse non pas un ours comme la veille mais une grosse tortue qui recherche la fraîcheur des bois. La ballade d'1h30 nous permet de contempler l'étendue de la réserve. Ici et là, des tamias nous passent devant les jambes, à la recherche de graines ou autres glands.
Après la réserve, on se dirige encore plus au nord vers la bourgade. C'est à cet endroit, au bord du lac marie-louise, que nous dormirons ce samedi soir. Mais cette fois, pas dans un gîte mais dans un tee-pee, comme le faisait les amérindiens il y a encore une centaine d'années. Avant cela, on profite du canot mis à disposition pour ramer sur le lac. On profite également du lac lors d'une cure de 2 heures dans le spa scandinave du site. On alterne le chaud (sauna, jacuzzi, hamman) avec le froid (eau froide du lac). Un peu d'appréhention lorsqu'il faut plonger dans le lac ou se mettre sous la fontaine d'eau froide mais finalement, avec la chaleur emmagasinée, on ne sent (presque) rien.
Enfin vient le moment de rentrer dans notre tee-pee après le barbecue. On y allume un feu au milieu mais il faut très vite ouvrir beaucoup plus l'ouverture en haut du tee-pee car on est en train de s'enfumer ! On n'a pas l'habitude de dormir près d'un feu (c'est un peu stressant) donc ne dormira que quand il sera éteint. Heureusement que l'on avait de grosses couvertures car il faisait pas chaud. Et puis pendant la nuit, les maringouins ont en profité pour se nourrir. Mais cela reste une superbe experience !

Les Laurentides - 1ère partie : Mont-Tremblant



Au nord de Montréal se situe la région des Laurentides. Cette région est réputée comme la région plein-air des Montréalais. En hiver, les stations de Mont-Tremblant font la joie des skieurs et autres surfers. L'hiver passé, place aux semis, aux randos, à la pêche ou encore à la chasse (beh oui, il y en faut pour tout le monde).
Avec Anne, on avait donc décidé de passer 3 jours sur cette terre sauvage parsemée de fermes, ponts couverts et paturages. Vendredi, direction le parc du Mont-Tremblant. Sur la route, nous croisons les panneaux indiquant la direction des villages de St-Sauveur, la Conception, l'Annonciation, l'Ascension. Il faut dire que la région s'est développée dans le milieu des années 1800 sous l'impulsion du curé Labelle (d'ailleurs "Laurentides" vient de Saint-Laurent, diacre martyrisé). Nous, on en profite pour flaner le long des cours d'eau sous le soleil. On arrive à 11h au Mont-Tremblant bien décidé à faire la randonnée "le centenaire", la rando la plus dure du parc. La rando est effectivement difficile : on ne fera que monter pendant la première heure avec le plus souvent des pierres à enjamber, quand cela n'est pas à escalader ;(
Mais l'arrivée en haut du sommet nous permet de contempler tout le vert à perte de vue des feuillus de la région. La vue sur le secteur de la Diable est la plus belle et mérite vraiment le coup d'oeil. Le plus grand parc du Québec est aussi très vallonné (il fait partie du bouclier canadien) et cela on va l'apprendre très vite lors de notre randonnée de 5h...
De retour en bas, on peut remercier un New-Yorkais qui nous a fait un lift avec son char jusqu'au parking car il nous restait encore 3 kms de route à faire (et après les 9 kms en montagne, on trouvait cela un peu plate d'avoir encore 1h de marche sur de l'asphalte). On a ensuite contemplé la beauté de la chute du diable avant de partir vers notre gîte situé à la Minerve. Et alors que l'on en cherchait un toute la journée, que ne fut pas notre surprise de voir un ours noir (trop) pressé traversé devant la voiture en quittant le parc.
On avait besoin d'une bonne bouffe et d'une bonne nuit de repos après tous ces efforts et ces émotions. La bouffe, on la prise dans le village de vacances d'hiver pittoresque de Mont-Tremblay village. On se croirait dans Walt Disney tellement les maisons sont colorés et en style ancien. Pour la bonne nuit de sommeil, nous sommes bien tombé : un au bord d'un lac dans un village paisible. Et cerise sur le gateau, les propriétaires étaient parti à Montréal (on a été accueilli par la voisine) et on avait donc la maison pour nous tout seul !